210 millions pour le tram liégeois
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Deux projets encore en lice
Ce prêt est une pièce importante du montage financier qui soutient le projet. Le soumissionnaire qui remportera le marché de travaux devrait être connu au printemps prochain.
Avec cette décision de la BEI, le tram liégeois devient de plus en plus palpable. © D.R.
Avec cette décision de la BEI, le tram liégeois devient de plus en plus palpable. © D.R.
Tous les ingrédients de base sont en place pour réussir le futur tram de Liège. Il y a d’abord eu l’accord politique de la Région wallonne, et maintenant l’accord financier de l’Europe. L’argent est là pour le réaliser.
Mardi dernier, la BEI (Banque européenne d’investissement) a en effet accordé de nouveaux prêts d’un montant total de 12,4 milliards pour financer des transports ferroviaires, routiers, aériens et maritimes dans le monde entier, ainsi que de nouveaux aménagements liés aux énergies renouvelables et à la sécurité de l’approvisionnement énergétique.
« Sur ces 12,4 milliards, 5 milliards iront à 14 projets dans le secteur des transports. Dont 1,5 milliard pour la nouvelle ligne 15 du métro parisien, 500 millions pour la construction d’une nouvelle ligne pour le métro de Bangalore en Inde, ainsi que de nouveaux investissements dans des projets ferroviaires urbains à Liège, Hanovre, Brême et Tunis », explique Werner Hoyer, président de la BEI.
En ce qui concerne le tram de Liège, il s’agit d’un prêt de 210 millions qui permettra à la SRWT (la Société régionale wallonne des transports qui gère les TEC wallons) de payer chaque année durant trente ans la redevance d’une quarantaine de millions au consortium privé qui va emporter le marché. Rappelez-vous : c’est justement ce partenariat public-privé (le fameux PPP) qu’Eurostat avait refusé à trois reprises avant de finalement l’accepter. Occasionnant un retard de deux ans au moins à la réalisation de ce fameux tram attendu par la majorité des Liégeois.
Toujours prévu pour 2022
Mais où en est le dossier aujourd’hui ? « Le calendrier prévu est respecté », confirme Stéphane Thiery, le porte-parole de la SRWT.
Le cahier des charges de construction des 11 kilomètres de lignes (entre Sclessin et Coronmeuse) a été envoyé aux trois soumissionnaires, qui ne sont plus que deux. On attend leurs offres pour la fin de cette année et le choix du soumissionnaire gagnant pour le printemps prochain.
Les travaux pourraient alors démarrer fin 2018 et devraient durer entre trois et quatre ans (s’il y a des recours). Avec une mise en circulation qui est prévue dans le courant de 2022.
Deux projets encore en lice
Ils étaient trois au départ, ils ne sont désormais plus que deux. Trois grands consortiums industriels avaient demandé à recevoir le cahier des charges de construction, achat des rames et maintenance de l’outil.
« Mais le 3 juillet dernier, explique Stéphane Thiery, le projet Liege Express du groupe Skoda-Vinci-CFE et Meridian nous a annoncé sa décision de ne pas remettre d’offre. Les deux autres candidats, eux, travaillent activement sur le dossier. La date de remise des offres est fixée au 28 septembre prochain. » Skoda avait remplacé Bombardier, présent lors du premier appel d’offres.
Les deux consortiums encore en lice sont donc : le projet « Mobiliège » qui regroupe les Français d’Alstom Transport (fabricant de trains et de rames de tram et de métros) avec les Liégeois de BAM-Galère, ainsi que PPP-PGGM et le projet « Tram’Ardent » avec CAF (Espagne) – Colas (France) et DIF (fonds d’investissement). CAF a notamment construit le tram de Saragosse en Espagne. Ils doivent rentrer leurs offres pour le 28 septembre prochain. Et c’est le conseil d’administration de la SRWT qui choisira le consortium gagnant.
mercredi, juillet 26, 2017 - 12:41