Voor christo 1 (post van 14/06/2024)
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Jean-Louis Bouchard (Econocom) : "Atos va profiter de notre expérience"
Le géant informatique français Atos, au bord du précipice, va se restructurer sous la houlette de Onepoint. ©AFP Olivier Samois 11 juin 2024 17:40
Le géant informatique français au bord du précipice a choisi l'offre portée par David Layani pour s'assurer un avenir. La société belge Econocom injecte 50 millions d'euros via l'opération et prend une participation.
Le couperet est tombé tard ce lundi soir: le conseil d'administration d'Atos a choisi l'offre de restructuration financière portée par Onepoint, son plus gros actionnaire. La société de David Layani, fer de lance d'un consortium comportant d'autres actionnaires ainsi que plusieurs créanciers obligataires, des hedge funds et des banques, propose d'effacer 60% de la dette du groupe informatique (4,8 milliards d'euros), soit un montant de 2,9 milliards d'euros à convertir en fonds propres, et d'injecter quelque 1,75 milliard d'euros de liquidités.
Atos entre maintenant en négociations exclusives avec Onepoint. Un accord définitif pour la restructuration de l'entreprise doit émerger d'ici juillet. Les actionnaires existants verront leurs participations fortement diluées.
Cette fois, Daniel Kretinsky a donc perdu la partie. Le milliardaire tchèque en train de faire main basse sur plusieurs marques emblématiques françaises (Casino, Le Monde, Fnac Darty) ou européennes (Tyssenkrupp, Royal Mail) voit sa deuxième tentative de prendre le contrôle d'Atos échouer.
En février, l'homme d'affaires avait déjà essayé de reprendre la moitié des activités de la société, notamment ses activités d'infogérance, tout en participant à une augmentation de capital de l'autre branche du groupe, Eviden, active dans le conseil, les supercalculateurs et la cybersécurité. Sa tentative avait cependant échoué.
Onepoint compte 3.300 employés et revendique 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le conseil d'administration a finalement préféré la proposition de David Layani, qui offre de meilleures garanties aux clients et aux quelque 94.000 employés du groupe. Celle-ci entend ainsi préserver l'intégrité de la structure et écarte un dépeçage de l'entreprise.
Implantée dans 16 pays, Onepoint, qui compte 3.300 employés et revendique 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, faisait pourtant figure de petit poucet face à Daniel Kretinsky, à la tête d'un empire dans l'énergie, la distribution et les médias, et d'une fortune de 8,6 milliards d'euros, selon Forbes.
Accent belge
David Layani, qui détenait déjà 11,4% des actions, et ses associés Walter Butler et la société belge Econocom vont dorénavant détenir 21% des parts, nous confirme Jean-Louis Bouchard, le président et CEO d'Econocom. Celui-ci devrait endosser un rôle d'administrateur au sein de la nouvelle structure, mais aussi de "grand frère" selon ses propres mots pour David Layani, promis au poste de CEO.
"C'est un jeune homme brillant et déterminé, ainsi qu'un manager respecté", estime Jean-Louis Bouchard. "Avec Econocom, nous avons traversé plusieurs crises, nous avons connu le succès et des difficultés dans plusieurs pays d'Europe, je voudrais le faire profiter de cette expérience."
Dans un premier temps, l'une des priorités de la nouvelle direction sera de redonner de la stabilité à Atos. "Depuis le départ de Thierry Breton, les directeurs se sont succédé sans être nommés, il y a eu beaucoup de changements dans les différents métiers", constate Jean-Louis Bouchard. "L'abandon de créances devrait permettre de redonner un certain équilibre à l'entreprise."
Le fondateur d'Econocom indique cependant que certaines activités dites "stratégiques" pourraient être cédées à l'État français. On pense notamment à Bull, la filiale chargée des supercalculateurs, et aux commandes de contrôle des centrales nucléaires.
Econocom est un partenaire historique d'Atos, collaborant avec celle-ci depuis quarante ans, lorsque le groupe s'appelait encore Sligos. Cette entrée au capital permettra aussi à Econocom de consolider les activités qu'elle partage avec Atos, notamment la fourniture d'équipements et les activités Tech Foundations. Jean-Louis Bouchard confirme par ailleurs que son entreprise apporte 50 millions d'euros d'argent frais dans l'opération.
Le résumé
• Le conseil d'administration d'Atos a finalement choisi l'offre de Onepoint et David Layani pour s'assurer un avenir.
• La société belge Econocom fait partie de l'accord. Son CEO Jean-Louis Bouchard deviendra administrateur d'Atos.
• Quelque 60% de la dette abyssale du groupe sera effacée.
• L'opération doit être finalisée d'ici le mois d'août.
Hopelijk wordt dit allemaal gerealiseerd (uiteindelijke overeenkomst verwacht in juli / augustus 2024)